La prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle sera généralement variable d’une offre à l’autre, car la mutuelle n’est pas le seul acteur à intervenir dans le cadre d’un accident de travail. En effet, la Sécurité Sociale va aussi apporter une certaine prise en charge pour répondre aux besoins du salarié notamment pour lui permettre de bénéficier d’indemnités journalières. Alors qu’est-ce qui est considéré comme un accident de travail ? Quel sera le rôle de la Sécurité sociale et de la mutuelle ? Réponses !
Que considère-t-on comme un accident de travail ?
Avant de solliciter la prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle, il convient de définir ce qu’est un accident de travail. Un accident de travail est un événement soudain qui aura pour conséquence un dommage corporel ou psychologique et qui se sera produit durant l’exercice de son activité professionnelle. L’accident de travail est à distinguer de la maladie professionnelle. Le premier résulte d’un événement soudain, l’autre s’installe sur la durée.
La prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle nécessite donc avant tout qu’il s’agisse bien d’un accident de travail. Le salarié devait donc se trouver sous l’autorité de l’employeur au moment de l’accident et ce dernier doit pouvoir être rattaché à un ou plusieurs événements. Il peut s’agir de coupures, de brûlures, de douleurs musculaires, de fractures, de malaises cardiaques, de choc émotionnel par exemple commis suite à une agression dans l’enceinte de l’entreprise, etc.
Quelle prise en charge pour un accident de travail ?
Dans le cas d’un accident de travail, la prise en charge se fait tout d’abord au niveau de la Sécurité Sociale qui va effectuer le remboursement d’une partie des frais médicaux liés aux soins nécessaires à la suite de l’accident, mais aussi délivrer des indemnités journalières.
En effet, les salariés en arrêt de travail en raison d’un accident de travail ont accès à des indemnités journalières versées par la Sécurité Sociale. Du 1er au 28e jour d’arrêt, les indemnités correspondent à 60% du salaire journalier de référence. Le gain journalier net correspond à 1/30,42 du salaire du mois précédent, diminué d’un taux forfaitaire de 21 %. Les indemnités journalières sont plafonnées à 205,84€. À partir du 29e jour d’arrêt, les indemnités correspondront à 80% du salaire journalier de référence et seront cette fois plafonnées à 274,46€. Les indemnités journalières peuvent être complétées par des indemnités versées par l’employeur sous certaines conditions.
La prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle se rapprochera davantage d’un accompagnement durant la convalescence. Par exemple, la prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle peut être d’aider le salarié à organiser sa vie quotidienne en prenant en charge les frais de rapprochement de la famille dans les cas d’hospitalisation éloignée, le rapatriement, la garde d’enfants, la mise en place d’une aide à domicile, d’un soutien scolaire, etc. La prise en charge d’un accident de travail par une mutuelle permet aussi la mise en place et le suivi du dossier administratif et l’anticipation des éventuelles difficultés budgétaires.
Les prises en charge proposées par la Sécurité Sociale et l’employeur seront donc plutôt d’ordre financier alors que celle de la mutuelle sera plutôt un accompagnement pratique pour mieux gérer les conséquences de son arrêt de travail au quotidien. Bien évidemment, l’accompagnement proposé sera variable d’une mutuelle, mais aussi d’un contrat à l’autre il convient donc de se rapprocher de sa complémentaire santé afin d’obtenir les informations souhaitées en ce qui concerne la prise en charge des accidents de travail.